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Ne demandez pas pourquoi, faites quelque chose !
Entretien avec Ma Jaya Sati Bhagavati
mené par Andrew Cohen
Ma Jaya Sati Bhagavati née sous le nom de Joyce Green, à grandi dans une famille ouvrière juive. Orpheline à l'âge de treize ans à la suite du décès de sa mère dans un hôpital, elle se forge son éducation dans les rues de Brighton Beach, se marie à quinze ans avec " un bel étalon italien " nommé Sal DiFiore et donne bientôt naissance à deux filles.
Après avoir vécu en banlieue pendant dix ans, sa transformation miraculeuse, désormais légendaire -débute lorsqu'elle commence à prendre des cours de yoga au centre de santé de Jack Lalanne - qui promettait de faire perdre du poids grâce à des exercices de respiration. Apprenant que cinq minutes de respiration par jour devraient provoquer une perte de poids d'une livre par semaine, elle en déduit que des heures de pratique peuvent avoir des résultats extraordinaires.
Elle avait raison. A sa grande surprise elle entre dans des états extatiques, a des visions du Christ, ainsi que de gourous célèbres tels que Swami Nityananda et Neem Karoli Baba. Comme sa vie d'épouse et de mère se désagrége, elle se tourne vers la guide spirituelle Hilda Charlton qui lui apporte soutien et conseil. Ma Jay Sati Bhagavati devient bientôt elle-même un maître spirituel.
En 1976, elle s'installe en Floride avec ses étudiants, et fonde officiellement l'Ashram Neem Karoli Baba Kashi, qui est une communauté œcuménique. Ma Jaya devient la représentante de tous ceux qui sont atteints du SIDA à travers le monde, et elle accueille dans son ashram divers types de projets. On y trouve entre autres le projet " River Fund ", qui offre un soutien physique, affectif et spirituel, ainsi qu'un soutien pédagogique à ceux qui sont atteints du SIDA ou d'autres maladies ; la " River House ", un hospice où les personnes peuvent mourir dans la dignité ; la maison " Marie ", qui recueille et prend soin de bébés abandonnés atteints du SIDA ; et l'école " Ma Jaya River ", qui offre une éducation secondaire œcuménique pour " ses " enfants - autrefois abandonnés et maltraités -, qui peuvent maintenant se rendre dans les meilleurs lycées du pays. Ses projets globaux, d'une grande portée, soutiennent des bidonvilles et des orphelinats d'Afrique du Sud, d'Ouganda et du Mexique. En Californie, ses étudiants s'occupent d'un service appelé " Sous les ponts et dans les rues " qui consiste à visiter des malades dans des hôpitaux et des hospices ou à fournir nourriture et réconfort aux sans logis.
A New York, le projet " River Fund " assiste ceux qui ont des problèmes physiques et mentaux ainsi que les malades du SIDA. Il fournit des habits et deux mille repas par mois aux sans-abri et à ceux qui ont faim. Ma Jaya est membre du Parlement des religions du monde, et en 1998, avec le soutien du Dalaï Lama, elle a fondé la Journée mondiale du Tibet. Cet événement annuel, qui a lieu dans cinquante et une villes et dix pays, a pour but d'attirer l'attention sur la situation dramatique du peuple tibétain. Ma Jaya est une tornade humaine, de compassion en action. Son chemin est d'atteindre la réalisation spirituelle en servant le monde de manière désintéressée. " Je m'assois toujours aux pieds de mon gourou, au pied du seigneur Siva ", dit-elle. " Je leur demande de me donner la force de ne pas m'effondrer, de ne pas laisser le monde me consumer. Alors chaque nuit, je me trouve en état de méditation. Sans cette capacité à me soulager de tout ce que j'ai amassé pendant la journée je serais incapable d'être "*.
* Extrait de " La vie désintéressée au service de Siva en tout " par Lavina Melwani, Hindouism Today, Février 1999.
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